Depuis quelques temps, les dispositifs de partenariat sont très encouragés à l’école primaire en raison de leur efficacité (Eric Wojcieszak & Abdelkarim Zaïd, 2016) en vue de répondre aux besoins d’accompagnement des enseignants. Dans cette perspective, la relation de l’école avec d’autres institutions évolue considérablement dans une logique de mieux assurer certains enseignements. Proposée par la Ville de Lille, en vue d’apporter une réponse à la souffrance des enseignants du primaire dans le cadre de l’enseignement des sciences, la classe transplantée scientifique est un dispositif de formation mettant en collaboration diverses institutions dans le but de mieux assurer la formation scientifique des élèves sur le temps scolaire. Cependant, le dispositif semble être aussi un temps de formation pour les enseignants qui rencontrent d’autres acteurs mieux formés en la matière afin d’observer leurs pratiques. Peut-on donc envisager la classe transplantée scientifique comme un dispositif de formation à long terme pour les enseignants ? Quelles retombées possibles ? Quelles représentations ont les enseignants de ce dispositif ? Dans le cadre de cette communication scientifique, j’adopte une approche qualitative pour répondre aux questions soulevées. En fait, je m’appuie sur cinq (5) entretiens réalisés avec des enseignants d’école primaire (CE2, CM1 et CM2) dans le cadre du dispositif évoqué pour rendre intelligible mon questionnement.