Le recrutement des enseignant.es formés à l’étranger (EFÉ) contribue à atténuer la pénurie du personnel éducatif au Québec et à enrichir l’école en matière de diversité. Cependant, leur intégration à l’École québécoise soulève des défis car plusieurs d’entre eux ont été rompus à des habitudes en matière de pédagogie et de rapports aux élèves divergeant de celles prônées mais aussi opératoires au sein de la culture professionnelle (Morrissette et Demazière, 2018). Ainsi, plusieurs EFÉ vivraient une transition importante, passant d’une posture transmissive du savoir à un groupe relativement homogène à une posture d’accompagnement à la coconstruction du savoir à un groupe hétérogène. À ce défi s’ajoute pour plusieurs la nouveauté de l’inclusion des élèves dits à besoins particuliers (ÉBP) en classe ordinaire. Cette contribution présente l’articulation d’une problématique de thèse en cours portant sur l’établissement de la relation pédagogique entre des ÉBP et des EFÉ dans le contexte de l’école inclusive. Cette problématique est mise en discussion avec les résultats d’une recherche qui porte sur la socialisation des professionnel.les formés à l’étranger au Québec, notamment en enseignement, qui montre les changements induits dans les relations par l’influence des partenaires de travail.