« Source d’apprentissage, objet de plaisir, voie privilégiée pour interagir avec les autres » (Ferland, 2005), le jeu représente l’activité centrale de l’enfant d’âge préscolaire. Du fait de cette spécificité, l’éducation préscolaire donne au jeu une place de choix. Toutefois, l’observation des milieux montrent une multitude de conceptions et d’approches éducatives ainsi que de pratiques pédagogiques, parfois contradictoires et opposées. Le débat autour de la « réalité complexe du jeu dans le préscolaire entre le respect de l’initiative, la dynamique enfantine et les objectifs d’apprentissage » (Brougère, 2005) se tisse dans le temps et dans l’espace, donnant vie à des interprétations variées. Cette communication vise à présenter notre réflexion sur la nature du jeu et sur son statut dans l’éducation préscolaire selon une perspective internationale. En nous appuyant sur une approche historique et comparative, nous souhaitons d’une part revenir sur les fondements et les principes clés qui ont favorisé l’émergence des pédagogies dites « du », « par » ou « pour » le jeu ; d’autre part, nourrir le débat actuel à travers la présentation de deux réalités : l’éducation préscolaire au Québéc et « La scuola dell’infanzia » en Italie, interprétées à partir des documents institutionnels respectifs les plus récents.