Depuis les années 1990, les formations initiales des enseignants français et québécois ont fait l’objet de multiples réformes de professionnalisation à l’instar des pays de l’OCDE (Tardif, 2020). Or, les études qui se sont intéressées au point de vue des enseignants sur leur apprentissage du métier montrent qu’une des sources les plus importantes d’apprentissage professionnel est l’expérience (Tardif et Borges, 2009). On appelle ça « l’apprentissage expérientiel » (Kolb, 1984). Si nous savons que l’expérience est une source d’apprentissage du métier, ce qu’elle permet concrètement aux enseignants d’apprendre est moins documenté : qu’apprennent les enseignants du métier quand ils font l’expérience de la salle de la classe ? En nous centrant sur la dimension relationnelle du travail enseignant, notre recherche doctorale tente de répondre à cette question. Nous décrivons à la fois ce qu’ils apprennent de leur travail relationnel mais aussi les ressources qui contribuent à cet apprentissage. Notre enquête repose sur des entretiens semi-directifs réalisés avec des enseignants français (n=50) et des enseignants québécois (n=64), que nous analysons avec une approche comparativiste. Dans cette communication, nous proposons d’exposer une des ressources qui permet aux enseignants débutants de mieux appréhender leur travail relationnel en classe : les agents scolaires non enseignants.