Dans son plus récent rapport, le Conseil supérieur de l’éducation insiste quant à l’urgence d’agir dès le primaire afin de prévenir les problèmes de santé mentale des élèves. En effet, alors que de 6,2% à 14,3% des enfants d’âge préscolaire montrent des signes associés à un problème de santé mentale, jusqu’à 21,4% des jeunes présentent une de ces problématiques à leur entrée au secondaire. Plusieurs décennies d’études ont souligné l’importance du personnel enseignant pour le bien-être des élèves, en identifiant de nombreuses pratiques ayant une incidence positive sur leur santé mentale et leur réussite scolaire. Parmi celles-ci, notons, entre autres, la mise en place de pratiques de gestion de classe efficaces de même que des pratiques encourageant les relations de qualité entre l’élève et son enseignant.e. Néanmoins, les études récentes réalisées au Québec en contexte écologique ont montré que, dans le quotidien de la classe, les enseignant.es s’appuient sur une multitude de pratiques diversifiées dont les effets s’additionnent. Ainsi, pour mieux tenir compte de la réalité des milieux scolaires québécois, le présent projet examine la contribution de différents ensembles de pratiques mises en œuvre dans des classes du primaire reconnues comme favorisant la santé mentale et la réussite des élèves.